L’an passé, nous n’avions participé qu’au raid du dimanche because arrosage de notre retraite et de nos 60 ans lors de la Pasta Party du samedi soir, alors nous étions impatients de retrouver le raid de 2 jours et de recomposer une nouvelle fois, la fameuse équipe des Sexa Pile, 3 « anciens » (183 ans à nous 3) Crocos du 7 9 comme nous a baptisé Oliv’…
Depuis une semaine, je ne pensais qu’à çà, j’avais commencé à préparer mes affaires dès le mardi (et je n’ai terminé que le vendredi soir… Eh oui, à la retraite, on prend son temps !), toutes les nuits, je rêvais du raid de Vouvant. Une nuit, j’avais vu David (Bailly) au musée Grévin, ils venaient de lui faire sa statue en cire, il était exposé aux côtés de Kylian Mbappé et de Tony Parker, excusez du peu ! En me réveillant j’ai repensé qu’aux informations à la télé, j’avais vu qu’ils venaient de faire en cire le Père Fouras pour les 30 ans de Fort Boyard, ceci explique cela ! Alors, rendez-vous dans 10 ans, on ne sait jamais…
Bref, revenons à notre jeu du week-end : « Le raid Mélusine », 22ème du nom est un jeu qui se bonifie d’année en année, incroyable, merveilleux, extraordinaire, y a pas de mots, tous les copains sont là, on se connait tous, c’est génial, nous savons dans quelles équipes se trouvent les mobylettes et dans celles où les VTT se demandent si leurs cavaliers ne devraient pas passer au VTT électrique pour pouvoir suivre la cadence infernale des 1ers nommés… Mais l’avantage d’un tel jeu, c’est que tout le monde peut participer, chacun avec ses moyens physiques et qu’au final tout le monde terminera par se mettre les pieds sous la table pour déguster les 2 repas (copieux) et la bière Mélusine, servis par nos hôtes Vendéens (Merci à eux, vous êtes fantastiques).
Passons maintenant au raid, le départ du samedi était à midi, l’équipe n° 17 composée d’Oliv’ le déglingo des Flyings Avent’Hure, de Denis (Aigron), le barbu des RADO79 le moins déglingué des trois et moi-même Gill (Chevailler) alias Gilou, le Gourou, Doudou, enfin ce que vous voulez, est remontée comme une pendule qui a perdu ses aiguilles, imaginez un peu le tableau !
Mais, nous ne passons pas inaperçus et même les organisateurs ont pitié de nous, quand ils nous voient partir de chaque PC et qu’ils regardent ces sacs d’os qui ne se tiennent plus et qui se déglinguent dans tous les sens, ils nous évitent de partir sur le mauvais chemin dès la recherche de la 1ère balise, nous ne les remercierons jamais assez. Eh oui, nous avons les handicaps osseux et musculaires, mais nous avons aussi les cerveaux qui ne sont connectés que sur de l’alternatif, donc parfois il faut nous rebrancher sur du continu. Mais nous, çà nous va bien, on prend notre pied et nous sommes heureux comme çà, elle est pas belle la vie !
Nous commençons donc par une CO photos dans Vouvant, un petit piège sur la dernière photo nous fait perdre quelques minutes, nous enchaînons ensuite sur 1 VTT Road-Book de 9,500km, au début nous sommes avec les Naka-Naka, Christophe grogne, il ne comprend pas les dessins et le kilométrage, il mettra 10′ pour rentrer dans le Road-Book et pour appuyer enfin sur les pédales, ce sera le seul moment du raid où nous aurons rivalisé avec eux, mais là-dessus nous sommes propres et faisons notre bonhomme de chemin. C’était un parcours assez exigeant et pas très roulant par moment, alors pas d’affolage, on y va mollo, on mouline, on pense à boire et tout va bien, le raid se présente bien pour les Sexa Pile… Et arrive le 1er ravitaillement, on fait le plein des 3 gosiers assoiffés par la chaleur.
De ce méga ravito, nous partons sur une CO ordre imposé (16 balises pour 6,200km), dès l’entame Oliv’ et moi sommes synchros et nous nous « enquillons » sur le mauvais sentier, un coup de baguette magique nous indique le bon chemin et c’est parti comme en 40, nous coupons pratiquement tout à l’azimut, barbare par moment, nous laissons plus de traces que les sangliers du coin, c’est certain car pour nous vert foncé çà passe et on passe, çà nous fait rire d’être à 4 pattes, de se griffer partout et de voir le petit monde qui grouille sur ces terres qui n’ont pas l’habitude de voir des humanoïdes. Nous dénichons les 16 balises sans trop de problèmes, tout va bien, nous prenons le temps de profiter à nouveau du ravitaillement et des bénévoles qui sont là et comme il fait chaud, il faut s’hydrater un max.
Ensuite, nous repartons en VTT couloir pour 13,100km, çà nous paraît long mais c’est super agréable, tout est génial dans cette forêt et nous prenons le temps d’apprécier car nous savons qu’après il faut enchaîner par un Bike and Run de 5,300km et çà ce n’est pas trop notre truc, nous savons à l’avance que Denis va être obligé de courir tout le temps et qu’Oliv’ et moi allons nous passer quelques relais en essayant de faire courir le moins possible Oliv’. C’est ce que nous faisons, mais cette section a usé Denis et sur la CO qui suit les crampes arrivent, il boira pratiquement 2 litres de toutes les boissons qui passent dans le coin, il aurait bu n’importe quoi, mais il fallait faire passer ces satanées crampes …
Le Lucky Luke de l’équipe fait le plein au tir à la sarbacane, 6′ de bonif, nous passons sans encombre cette fameuse CO au score de 6,200km (en laissant 3 balises pour être dans les temps). Nous avions dès le départ décidé de laisser les balises 12 et 14 au vu du dénivelé, nous laisserons aussi la 9 en fin de progression pour être dans les 1h15′ imparti. Le sentiment d’avoir fait ce que nous étions capables de faire sur ce genre d’exercice où seul le chrono tourne mais pas les jambes des gugussorientus nous permet d’entamer la VTT’O suivante en étant hyper sereins et en commençant à calculer les temps nécessaires pour passer la barrière horaire avec un minimum de pénalités, car il fallait avoir terminé ce VTT’O et la CO suivante avant 18h30. Nous décidons donc de zapper la balise 113 sur le VTT’O pour avoir un peu de temps pour faire la CO.
Résultat, il nous restera que 31′ pour les 4km de CO, on s’affole un peu, nous décidons une stratégie d’attaque mais nous faisons le contraire de ce que nous avions décidé (passage momentané où les neurones déraillent), résultat nous ne bipons que 5 balises (sur les 12) car en plus pour attaquer la balise 5 nous faisons du nimportenawak pour finalement l’abandonner et prendre la balise 8 en catastrophe sur le retour. Mais malgré cet affolage, nous pointons avant les 18h30.
Ensuite, nous terminons cette 1/2 journée par 11,100km de VTT couloir à travers la forêt, nickel chrome, tout va bien, les Sexa Pile sont sur du 100 000 volts… Le sourire aux lèvres, nous montons jusqu’en haut de la tour de Vouvant pour pointer la balise d’arrivée de ce 1er jour. Nous profitons de la vue de là-haut, pour admirer les paysages et les musiciens de la fête de la musique qui répètent leurs gammes.
Redescendus, nous allons prendre notre bière Mélusine, les bénévoles sont tous contents de nous voir, certains se demandent comment on fait à notre âge pour être toujours de la partie, je leur dis qu’il suffit de faire en fonction de ses moyens du moment, il faut surtout être réaliste et prendre du plaisir en permanence, se dire que l’on a une sacrée chance d’être là, il y a tellement de gens qui n’ont pas cette chance là. Mais d’un autre côté, heureusement qu’ils ont choisi de ne pas le faire en tant que concurrents, çà nous permet d’avoir des bénévoles au top qui se décarcassent pour nous tous durant plusieurs jours, un raid c’est un tout et sur le raid Mélusine l’alchimie est parfaite à tous les niveaux, Merci les gars et les filles !
Nous descendons à notre campement, la douche solaire est chaude à point, nous profitons de cette super douche pour nous remettre à neuf et nous enfilons notre costume de soirée pour aller jouir de la Pasta Party, Cocktail maison à point, bien frais, impeccable, rillettes de canard, pâtes à volonté, fromage et cocktail de fruits, de quoi bien recharger nos vieilles piles. Nous profitons de cette pasta pour refaire le raid avec Séb et Stéphane des CMO qui ont bien gazés sur cette journée.
Ensuite, nous nous préparons avec nos équipements de nuit pour affronter la section nocturne, section qui ne nous réussit jamais les autres années. Mais, cette année, ce sera le contraire, nous arriverons à tout faire dans le temps imparti de 2h. Il fallait enchaîner 2,900km de trail’O puis 2,900km de canoë pour terminer par une CO dans Vouvant de 4,500km. A l’issue du trail, nous sommes la dernière équipe à prendre le canoë, mais Denis et Oliv’ pagaient comme des chefs (moi, je n’ai plus d’épaule gauche, mon bras ne peut plus aller en arrière donc impossible de pagayer), nous rattrapons et doublons quelques équipes, nous enchaînons par la CO urbaine qui se passe merveilleusement bien, nous terminons le tout en 1h31′, mission accomplie.
Redouche solaire, l’eau est beaucoup moins chaude mais que çà fait du bien, à minuit 30′ nous sommes au lit, la nuit ne sera pas terrible pour bibi mais bonne pour mes 2 compères donc tout roule. Denis me réveille à 7h, petit déj, préparation du matos et enfilage des tenues du dimanche, nous voilà fin prêts.
Nous montons sur la place du Bail vers 8h et nous retrouvons toutes les équipes qui sont venues pour le raid du dimanche, beaucoup de têtes connues, Ave à droite, Ave à gauche, c’est déjà l’heure du briefing, tout le monde est au garde à vous devant Jules César et écoute avec attention les ordres du chef…
8h50′, les fauves sont lancés (2x1km), je pars en 1er et passe le relai à Denis qui remonte pas mal de places, nous enfourchons nos bécanes et vas-y Nénesse (c’était le curé de notre village dans mes années 60, un vrai de vrai, je pourrai vous en raconter des vertes et des pas mûres sur le gazier). Nous partons pour un road-book de 10,600km, c’est un peloton du Tour de France dans le Galibier qui arpente les belles montées pour sortir de Vouvant et ensuite une course poursuite sur chemins blancs, çà zigzague à qui mieux mieux mais çà passe, la fée Mélusine doit veiller de là-haut car ce genre d’exercice n’est pas sans risque.
Après cette belle partie de manivelles (Impec, les jambes sont bonnes !), nous arrivons sur une CO au score d’1h10′ pour 5km et 12 balises, nous voyons assez vite que c’est faisable, effectivement nous récolterons les 12 sésames en 1h 05′, tranquillou, de beaux azimuts, pas d’erreur, les Sexa Pile sont dans un grand jour !
Nous fêtons çà avec les bénévoles autour de plusieurs verres de coca et d’Orangina, du saucisson, des gâteaux salés et tout et tout, le luxe ces ravitos, avec la chaleur, c’est super agréable de savoir que l’on va toujours boire frais et en quantité suffisante, nous ne pouvons que les remercier oralement et leur rendre le sourire que eux ils nous donnent, en nous servant comme des Princes.
Avant de réenfourcher nos biclous, nous prenons le temps de tracer notre itinéraire sur la carte du VTT’O de 9,200km qui nous est proposé pour la suite de cette journée du dimanche. Pas de souci, çà s’enchaîne bien, de beaux sigles, belles montées, mais belles descentes aussi, le pied quoi !
Nous arrivons à un petit barrage lieu du départ du canoë (3,900km), pendant que Denis et moi profitons du toujours copieux nouveau ravitaillement, Lucky Luke nous ramène encore 4′ de bonif au tir à la sarbacane, sa cigarette l’ayant gêné sur son 2ème tir, il n’a pas pu faire le plein. Ce n’est pas grave, il va maintenant sortir ses gros muscles pour faire glisser le canoë dans de bonnes conditions et c’est le cas, nous doublons plusieurs équipes et en 39′ le tour est joué, comme la veille au soir, j’ai pu jouir de la place du milieu, celle où vous avez juste à dormir pendant que vos camarades rament comme des « C – – S », merci les gars, c’était super !
Repassage à la buvette et direction la CO suivante (au score 1h20′ 16 balises, 7,500km). Là, dès la 2ème balise les avis divergent, discussions, mises au point sur la carte, nous perdons un peu de temps mais çà le fait quand même. Au final, après une vitesse de course à bas régime et quelques à peu près, il nous manquera 4 balises.
ReRebistrot du coin, toujours la même affluence, c’est un commerce qui marche, y a pas à dire !
Nous retrouvons nos destriers pour un VTT couloir et fléché allemand de 13,300km, Oliv’ et Denis sont de nouveau à la manœuvre. Une petite erreur nous fera faire un petit demi-tour qui s’avérera payant puisque qu’une balise nous attendait sagement sur cette portion que nous avions failli louper.
Depuis un bon moment, nous avions à moitié décidé de zapper le bike and run suivant (c’est le genre d’exercice qui ne nous convient vraiment pas) et quand nous arrivons sur le PC de départ de cette section, nous prenons le temps de discuter avec les GO du coin pour qu’ils nous conseillent un peu, car comme la veille, il y a une barrière horaire sur ce PC. Il faut avoir terminé le B&R et la CO suivante avant 16h15.
Sans hésitation, nous restons sur notre idée, pas de B&R pour nous, nous partons directement sur la CO, cette fameuse CO où il y a 3 balises à tracer à partir de la balise 5. Oliv’ nous sort un raisonnement intelligent et sensé, il nous fait le pari que les balises à tracer seront au sud de la carte et que par conséquent, ce n’est pas la peine d’aller directement à la balise 5, que nous ferions mieux d’enchaîner sur les 4, 3, 1, 6 et 7 avant.
Tels 2 bourricots du Haut Poitou, Denis et moi insistons pour aller directement à la balise 5, Oliv’ en rigole encore et nous (vous savez ce que l’on dit dans ces cas-là). Bref, nous prenons toutes les balises, les 3 à tracer sont parfaitement aux endroits prévus, le dénivelé est costaud mais en marchant çà passe.
Nous arrivons au PC avant les 16h15′, mais les Sexa Pile n’ont pas le temps de pratiquer les positions recommandées sur le guide du Kamasutra en rapport avec ce lieu au nom si évocateur « Gué de la levrette » , ce sera pour une autre fois…
Tout est ok, rererepub du coin, ah que c’est bon ! Comme des chevaliers, nous sautons sur nos selles pour la dernière section VTT de la journée et du raid.
6,200km en suivi d’itinéraire, les cuissots répondent toujours et çà roule pas mal, en dépit d’une crevaison lente sur la roue avant du vélo d’Oliv qui l’oblige à lever le pied dans les virages pour ne pas déjanter. Vouvant nous tend les bras et nous attend pour une dernière CO intramuros spéciale millénaire. Nous avions révisé le petit laïus envoyé par David concernant ce millénaire, une petite balade dans Vouvant en marchant, là les jambes sont cuites ! nous permet de revenir tranquillement au pied des remparts pour escalader une échelle de corde afin de biper le boitier d’arrivée.
Et pour finir en beauté, notre Lucky Luke est aussi à l’aise avec une arbalète qu’avec une fourchette dans une platée de nouilles et il fait une nouvelle fois un sans faute, encore 6′ de bonif. Décidément les 2 Daltons qui l’accompagnent ne peuvent que se féliciter de lui avoir sous-traité l’épreuve.
C’est fait, un nième raid Mélusine de plus dans la besace, comme tous les ans, nous avons pris notre pied, l’orga était une nouvelle fois parfaite, le soleil était une nouvelle fois au rendez-vous. Notre pèlerinage annuel se termine comme toujours devant une bonne bière mélusine et un repas digne de ce nom derrière…
Merci à tous les acteurs de ce très beau raid, au noyau dur de l’orga qui fait un boulot monstre tout le long de l’année pour que tout soit parfait le jour J, à tous leurs bénévoles qui se décarcassent pendant plusieurs jours pour que tout soit aux petits oignons du début à la fin du raid, à leurs sponsors et aux autres raideurs présents en nombre pour cette édition 2019.
De mon côté, je rajouterai un grand merci à mes 2 équipiers Oliv’ et Denis qui m’ont permis une nouvelle fois de vivre de beaux moments de camaraderie pendant 2 jours…
Rendez-vous dans un an,
Gill